la rue Gibault, une oeuvre d’art à ciel ouvert

3, 4 et 5 juin, visite guidée de la rue à 17h

RV , 7 rue Gibault, HCE Galerie

Dans bien des rues de nos villes des associations ont transformé des rues en véritables jardins. Les plantes, intelligemment choisies et entretenues par les riverains, sont le liant entre l’architecture et la nature, entre les habitants et les autres usagers et promeneurs, entre les générations, elles font circuler les paroles et les initiatives, créant littéralement une « atmosphère », un coin de monde respirable et ouvert à tous les souffles et inspirations concertées. De telles plantes, nées d’initiatives citoyennes, créent et révèlent la vie d’un quartier, une touche originale dans l’espace public.

Un tel projet de plantations sous la responsabilité des habitants exige du temps de concertation, de co-invention sur ses aspects essentiels :

-les lieux où planter : fenêtres et balcons, pieds de mur ou pieds d’arbre. Utiliser les espaces verts déjà plantés en respectant leur esthétique ; les zones qui n’ont pas été rénovées…

Les plantes à choisir en fonction des lieux pour une végétalisation à toutes les hauteurs : plantes rampantes, grimpantes, arbustes et fleurs

-les formes à leur donner, parterres et sculptures végétales : arches, tonnelles, art topiaire simple, colonnades, alignements, tressages de l’osier

-jardins en fonction des espaces disponibles : jardin des simples et herbes aromatiques et médicinales, des légumes anciens, jardin des fleurs et des couleurs (roses, iris, pivoines, dahlias…) jardin des « délaissés »

-activités pédagogiques avec les écoles, promenades découvertes des plantes, herbiers ; activités artistiques, street art végétal

– tout au long de l’année et du déroulement des plantations, ateliers pour l’entretien (culture, arrosage, lutte contre les parasites, taille…) l’invention de dispositifs (arrosage à partir des gouttières, formes pour les topiaires…) et la création artistique…

Les plantes que l’on veut soigner, le jardin à cultiver renvoient nécessairement à quelque chose de vivant qui ne cesse d’évoluer dans le temps, à ce qui est pour nous le plus important, ce que nous voulons dire et transmettre, que l’on a à cœur de protéger. Dans cette action collective, chacun a sa place et y trouve la reconnaissance de ses compétences en même temps qu’il s’approprie l’espace public. Il n’est plus un simple « résident », il devient un « habitant » dans un territoire ouvert à sa création et à son avenir.

Association HCE Creation, St Denis