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Mughiti wa Meek Gichugu

Ainsi va le monde chez Meek Gichugu

4 décembre 2021-15 janvier 2022

Vernissage le samedi 4 décembre à 17h

Depuis toujours peintre  jardinier, Meek suit les lignes d’une nature sauvage autant qu’artiste. Ses motifs se développent sur la toile comme les plantes dans un jardin. Elles coulent selon les aspérités du terrain, la pente, le vent dominant, l’humidité de l’air et du sol. Tentaculaires, les formes, tâtent, testent, palpent, explorent, s’enroulent autour de la tige amie.

C’est dans sa sensibilité au féminin que la nature se révèle en lui comme une grande styliste. Les formes se dessinent avec une rare puissance d’expression, de manifestation, d’apparition, présentes comme des forces de la nature dont elles auraient pressenti les secrets, subodoré les combinaisons les plus réussies.

HCE Galerie se réjouit d’exposer cet artiste originaire du Kenya : Il produit du sens, mais aussi des rapports au monde : ses œuvres sont des balises, des repères qui délimitent une relation particulière au réel, matérialisée par des formes, des objets, des images et des signes ; des dispositifs pour réinventer des possibilités de s’adresser aux gens, à l’Autre ; une promenade dans un jardin surréaliste et une expérience de l’Afrique à vivre





Avec cette exposition consacrée à un artiste issu du Kénya, HCE Galerie poursuit sa ligne de fond et ses orientations culturelles, en cherchant dans l’acte de création ce qui peut fonder une identité transculturelle, donner la mesure de l’altérité, du rapport à l’autre et ainsi ancrer un rapport au monde auquel adhérer.

Meek entre dans l’art contemporain en choisissant un nom d’artiste qui concentre son potentiel d’affirmation et de revendication : Dans la langue des Kikuyus où il a été élevé, près du lac Victoria, « Gichugu » veut dire « récolte des petits pois » : depuis les petits pois jusqu’à la sphère terrestre, les formes rondes prolifèrent dans son travail et en assurent les rouages, les roulements, les circulations. Meek pour cette exposition a choisi un mot de sa langue africaine, un mot qui évoque ce qui est « en train de se faire » et conserve son « entrain », sa force vitale d’engendrement. Le choix des œuvres entend rendre l’atmosphère de ce chantier où les formes éclosent entre faune et flore avec une très grande vitalité, sur des subjectiles très variés en nature et taille, entre ébauches et réalisations achevées. Il est à la fois peintre et jardinier, animant dans son quotidien des chantiers d’insertion sociale autour de la pratique des jardins.

Cette exposition se présente comme un atelier de résilience. Meek Gichugu a connu la notoriété dans le début des années 90 avec une exposition à Nairobi où toutes ses peintures ont été vendues, acquises entre autres par André Magnin qui parcourait l’Afrique à la recherche de ses talents. Sollicité alors par des galeries françaises et allemandes, il est venu en France où ses conditions d’existence ont été difficiles et son travail peu respecté. Mais il a continué à peindre et nous l’avons croisé à un moment où il éprouvait un véritable sursaut d’énergie créatrice et vivait une expérience similaire à celle de Van Gogh et son « il faut créer… » Après une éclipse dans les milieux de l’art, il revient sur le devant de la scène internationale, porté par de jeunes artistes kenyans comme Michael Armitage, qui se referre à son travail des années 90 comme à une origine et l’associe à ses expositions de Londres, Munich ou Nairobi.

C’est ce destin fabuleux, ce parcours périlleux entre les mondes que HCE Galerie veut mettre en avant autour de rencontres prévues à la galerie en décembre et en janvier ;

Meek Gichugu, né John Mjburu Ngenga en 1968 à Ngecha au Kenya, dans la banlieue de Nairobi est l’un des membres fondateurs de l’Association d’artistes Ngecha, en 1990. En 1991, première exposition solo dans la galerie Watatu, Nairobi, suivie de deux autres expositions en 1993 et 1998 ; parallèlement en 1993, au Goethe Institut de Nairobi, 1993, puis à l’Alliance Française, Nairobi, en 1997 et 2006 ; à la Galerie Astarté, Paris, 2002, Galerie Au vrai Paris, Paris (2003) et Galerie Younique, Paris(2006).                                                                                                                                                                                                                                                                                  Meek Gichugu participe ensuite à nombre d’expositions de groupes : « Seven Stories about Modern Art in Africa », White Chapel Gallery, Londres ( 1995), Dak’Art, 96, Dakar( 1996) ; Thapong Mahalapye, Botswana ( 1996) ; Première vue , Passage de Retz, Paris ( 2002) ; la FIAD, Musée des Arts derniers, Paris (2004),  puis 3Generations 3Styles , GoDown  Arts Centre, Nairobi ( 2008).  Son œuvre figure dans de nombreuses collections privées internationales et plusieurs collections publiques y compris le Iwalewahaus, Bayreuth.    

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