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les vitrines de la rue de la Boulangerie

à partir du 25 janvier HCE Galerie expose “Horizons JOP” dans les vitrines de la rue de la Boulangerie, à Saint-Denis

vernissage le jeudi 25 janvier à 18h

Horizons JOP

Les formes muettes du voyage, Catherine Olivier

Depuis les JO de Rio en 2016 une équipe de réfugiés entre en piste pour les jeux, des sans-patrie mais remplis d’espoir. Ils défilent sous les couleurs du drapeau olympique, et en cas de victoire retentit l’hymne olympique. C’est l’entrée que choisit Catherine Olivier pour incarner dans son travail le message du sport et de l’Olympisme dans sa pureté, souvent obnubilée par le show médiatique de l’affrontement des grandes puissances. Le sport est une façon de rester en course et dans le cours du monde, un visa pour la liberté, une porte ouverte vers l’avenir. Tel était le rêve de Tegla Loroupe, une athlète issue des mythiques hauts plateaux du Kénya, incarné dans son projet « ART », des initiales très porteuses pour cette extraordinaire ambition, « Athlete Refugee Team »

Catherine travaille ses fonds à la pyrogravure, une façon bien à elle d’épurer les objets, de les alléger jusqu’à la transparence, de les délier et les dissoudre pour remonter à l’essentiel, au plus profond et au plus secret de leur force et de leur indissociable fragilité ; ce que finalement doivent faire ces athlètes dépourvus de moyens, qui perdent tout en quittant leur maison et doivent chercher dans leur propre corps les points d’appui et les lignes de force, la trajectoire, la courbe de leur dépassement, au prix d’un effort opiniâtre et d’une ascèse sans faille. Le sport rencontre alors l’art, sa recherche de la ligne d’épure, la beauté du geste et cette prouesse qui jaillit de l’énigmatique dosage de l’exploit et de l’équilibre, de l’excès et de la mesure.

Nous suivons la ligne de Catherine depuis l’ouverture de la galerie, elle est toute en marches, tremplins, passerelles et pistes d’envol. Formée aux Beaux-Arts d’Angers puis aux Arts décoratifs de Paris, c’est une artiste fidèle à sa ligne et mobile dans sa façon personnelle de s’imprégner de migrations et tropismes vers d’autres cultures, le Bénin, le Brésil, Cuba ou la Chine. Elle vit et travaille à Paris -Belleville.

Carpets airlines, Yacine Ouelhadj

L’artiste trouve le fond de son travail dans l’univers de Saint Denis et plus précisément dans ce qui pour lui est le plus emblématique, les tapis vendus à bas prix sur son marché, qui, bien considérés, sont appelés à servir de subjectiles pour une totale transfiguration. Sur des copies de tapis berbères il imprime en sérigraphie des motifs consacrés aux JOP, des images travaillées pour mettre en mouvement les anticipations, les attentes liées à ces jeux, à la fois des exploits sportifs et des événements qui bouleversent l’histoire : Jesse Owens quadruple médaille d’or en 1936, dans un climat fasciste et premier sportif noir de renommée internationale, ou Nadia Comaneci qui explose les codes de la gymnastique féminine. Il y a aussi les portraits de jeunes athlètes de Saint Denis qui entrent dans ce rêve

Comme des dessins qui semblent sortir du papier, ces motifs trouent littéralement la tapis et laissent s’échapper l’ambiance du marché, l’imbroglio des échanges et la vitalité d’une humanité diverse, haute en couleur. En retour les motifs s’imprègnent de ces flux et se mettent à flotter, à prendre leur essor, portés par des tapis volants sur des lignes aériennes.

Yacine magnifie l’ordinaire en travaillant les images, en les arrachant au banal, il leur restitue leurs forces leur matière secrète, leur couleur. Il les rassemble, les fédère dans sa mythologie personnelle ou les façonne en légende pour une ville en mouvement. Il adhère entièrement à cette discipline que donne le travail sur les images et la promeut dans son œuvre comme une anti-fatalité.

Yacine Ouelhadj a son atelier au 6b de St Denis ; Il est en 3ème année aux Beaux-Arts de Paris, où seront tirées les sérigraphies. Fortement ancré dans un héritage berbère, Il s’investit totalement dans le territoire qu’il entend faire rayonner et se préoccupe de donner aux jeunes de Saint-Denis qui le souhaitent tous les outils pour accéder à l’art.

Bio Catherine Olivier

https://grandecatherine.ultra-book.com/conversas_cruzadas-r270783-c1467704

Révéler différentes qualités de présences, de la capacité à attirer l’attention et de la faculté à disparaître, états d’être allant de l’éblouissant au fantomatique .

Insister sur la transparence comme état transitoire entre monde intérieur et  monde extérieur, par besoin de clarté, de profondeur de champs, et pourtant celle-ci vient comme un filtre qui éloigne et rend les choses impalpables, immatérielles ….

Une recherche qui s’articule autour de l’idée de séquence allant vers la perturbation, la disparition ou la métamorphose de l’ image. Signifiant de cette manière le mouvement, le flottement de la rêverie, la métamorphose, il y a à la fois l’idée du fugitif et de l’obsession de la vision. Des images en révèlent d’autres progressivement. Un cheminement comme processus de création à travers divers médiums dessin, peinture, installation. J’aime l’idée que la pensée se frotte au réel et doit trouver sa matérialisation adéquate.

Inspiration liée aussi aux multiples échanges et résidences à l’étranger : la  fondation de la Tapisserie à Tournai en Belgique, résidence en Pologne, en Chine, au Bénin, à Cuba, au Brésil. Certains échanges avec le collectif L’Un dans l’Autre où il s’agit de participer à des pratiques de création collective.

Je continue une collaboration ponctuelle avec la galerie Dezenove à Rio de Janeiro, BRESIL.

 DNSEP : ENSBA  Angers, DNSEP : ENSAD Paris, expositions  dans diverses  galeries ab, Envie d’art, Jour et Nuit, Utens,  sélectionnée par l’association Florence en 2009, salon de Montrouge en 2007, Cachan en 2008.

Dernière collaborations récentes avec “Les colporteurs”, la galerie HCE, représentée par la galerie Art-Z d’ Olivier Sultan Paris 11e, et en Alsace, la galerie Lavilla-Eda à Climbach.

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