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la journée internationale des femmes

les artistes

Joseph Kurhajec

Irene Dominguez
Yoel Jimenez

Taïne Gras

Meek Gichugu

Lucie Linder

Textes sur l’exposition

Alain Penso

Parcours de vie: 

Très jeune, le cinéma à fait son apparition dans ma vie pour combler ma tristesse et ma blessure d’enfance. Petit, j’étais devenu une sorte de cascadeur prêt à faire le saut le plus dangereux afin de regarder les films à la télévision. Je rusais au risque d’être battu par mon père un monstre de bêtises et de violence. C’est ainsi que toutes mes passions sont apparues par la voie de la terreur et de l’ignominie. Mes très chers amis étaient Chaplin, Laurel et Hardy, qui me procuraient déjà tant d’éclats de rire. Je me suis révolté avec mon frère Simon, cette lumière incandescente de ma petite vie dérisoire, car nous ne voulions pas aller jouer au ballon au bois de Vincennes alors qu’il y avait un film de Laurel et Hardy à la télévision. Les enfants d’alors comme ceux d’aujourd’hui, devaient se protéger de la cupidité des hommes et de leurs frustrations produites par le manque et par les désirs inassouvis.
J’aimais les femmes au cinéma, elles avaient plus de finesses dans leur présence que la gente masculine; je n’étais pas objectif et je demeurais toujours à leurs côtés. Les hommes se battaient pour conserver leurs pouvoirs, ils égratignaient au passage l’intégrité des femmes qu’ils considéraient comme leurs décors, leurs ornements. Je voulais abandonner mon désir naturel pour elles, ce qui n’était pas si simple car je souhaitais faire partie de cette tribu merveilleuse et délicate que je côtoyais en catimini ma vie durant. Seul mon frère et quelques amis clairvoyants m’ont sorti de cette déprime que les interdits dressaient devant moi. Mes déceptions amoureuses n’ont été que des jalons pour me montrer la route d’un autre corps que j’attendais depuis ma naissance. La violence ne sait que contredire l’humanité.
Le cinéma décrit et analysé à la radio ou dans la presse écrite m’a toujours accompagné au quotidien dans mes critiques (plusieurs centaines) et en dirigeant également de nombreuses revues de cinéma. Aussi, j’ai eu l’honneur d’organiser et d’initier le festival «La Quinzaine du Jeune Cinéma» dès 1978 à Cannes et celui de la Colombe d’Or avec mon ami Gérard Benhamou, réalisateur du film «Adom (rouge) ou le sang d’Abel». La même année j’ai rencontré l’acteur prodigieux; magnifique, Patrick Dewaere qui m’avait stupéfié par ses interprétations incroyables: Maurice Dugowson l’a fait tourner dans «F comme Fairbanks» et «Lily aime moi», assommé par ce talent j’ai écrit sur cet acteur la première biographie de son vivant, immédiatement épuisée à sa parution.


Travail photographique :


Il a pris forme entre autres en mars 2014, par l’exposition «Féminins pluriels» à la galerie HCE où je me suis exposé, c’est le cas de le dire, grâce au choix audacieux de Jeanick Suzanne Hubert et au regard professionnel bienveillant de Georges Quidet, ainsi qu’à la collaboration artistique de Marguerite Bertoni.
Mes photos sont des cadres nus de toutes conventions, je revêts des soutiens gorge et des lingeries qui me font approcher de cette femme que j’aie toujours voulu être. Le noir souvent présent symbolise l’interdit de dire et surtout de montrer. Le blanc lui est l’allié du noir pour éviter toutes guerres fratricides.
Seul l’esthétique et surtout l’artiste sont relayés tels un mannequin à la
puissance visuelle du désir immédiat.
Beaucoup de visiteurs ont caressé du doigt les formes sur les photographies comme si celle-ci étaient vraiment humaines. Quelques photos supplémentaires viendront compléter le discours d’un temps irrémédiablement passé.


Projection filmique:


«Le Journal d’Alain 1 » est le pilote d’une série de courts métrages de 20 minutes chacun. Premier volet d’une série d’épisodes, il retrace mon itinéraire du premier jour du confinement en mars 2020 jusqu’à nos jours.
Il décrit par touches successives «l’Histoire» dans une non-logique événementielle qui va d’un état émotionnel à l’autre, de l’humain à l’extraterrestre, de l’homme à la femme dont il a toujours rêvé.
Alain est allé sur la planète Sixa dans la galaxie de Géréminos, il est devenu un extra-terrestre combattant la violence, l’avidité, l’égoïsme, l’inconscience. Allié inconditionnel de la terre, il oeuvre pour permettre aux terriens d’éviter tous conflits avec les êtres des autres galaxies.
La chronologie est souvent abolie au profit du lyrisme et du surréalisme.
Jacques Prévert nous avait prévenu : sans lui nous ne sommes rien que des endormis. L’amour c’est la structure qui comble nos frustrations existentielles dans un cheminement absurde.
Sur un mode underground le film s’attache à libérer l’image et la parole poétique trop souvent oubliée pour conter une anecdote où l’amour oeuvre à la survie de notre être.
Ilana /Alain PENSO de la VEGA – Mars 2021

 
 
 

« L ’ IM P ER M AN E NC E »

 

« Chacun est personne, puisqu’il n’est jamais que la somme inconsistance de tous ses avatars.  »

 

 

Il est difficile d’accepter l’impermanence dans une société où la médecine, l’évolution  et  la  place  de  l’homme sont  mondialisées. Le sentiment d’instabilité est pourtant omniprésent : travail précaire, amours consommables, psychologie schizophrène.

« La mélancolie devant les choses qui s’ enfuient n’ exclut pas la  frénésie d’ exister. »

 

Lucie Linder utilise les métaphores de la mer pour parler de la femme. Tout comme sa démarche autour de la nature et de l’immatériel, les corps au contact des matières s’effacent au profit d’une énergie sacrée. Plis, copeaux de  bois, porcelaines se transforment en paysage épidermique ,  La fragilité en de vient une  force. La dentelle une peau.

 

 

Ses figures féminines divaguent dans une inquiétude volatile et imaginaire. Elle croit beaucoup aux énergies invisibles . Sans doute ses porcelaines sont des sortes de ruines poétiques de    la nature. Elle propose de partager ses formes de  présences lumineuses comme un retour naturel du corps à la terre.

 

Exposition par Lucie Linder

*Citations extraites du livre « Araki enfin » de Philippe Firest.

le travail de Lucie est à voir à HCE Galerie, et dans une vitrine de la rue de la Boulangerie à St Denis

 

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