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Programme HCE 1er semestre 2021

HCE programme 1er semestre 2021

  • Du 6 au 13 mars, exposition « Art Manifeste», avec sept artistes, hommes et femmes, dans le cadre de la journée internationale du droit des femmes, en collaboration avec la mairie de St Denis, pour une campagne d’affichage en ville de trois œuvres de Yoel Jimenez et l’installation d’une vitrine rue de la Boulangerie, confiée à Lucie Linder, intitulée « l’impermanence »

La visée de cette exposition et de la vitrine est d’interroger les regards et les représentations les plus habituelles sur les femmes et la féminité, d’attirer et de concentrer l’attention sur les puissances et les dynamiques du féminin qui n’apparaissent comme mystérieuses que parce que le monde établi les refoule ; une fusion avec les forces du vivant, la symbiose avec la nature, une identification à « la peau fragile du monde «  (NB est fragile, non ce qui est faible, mais ce qui exige de l’attention, du soin…) Autant d’idées qui vont inspirer les visites commentées de HCE Galerie à la vitrine de Lucie Linder pendant les deux mois de cette installation.

A partir du mois d’avril HCE Se fait le relai de ce qui s’enseigne et se transmet à Paris 8 avec deux expositions :

 

  • -Nous donnons carte blanche à Valentine Mahé, qui suit le cursus de Jérôme Glicenstein, le grand critique et spécialiste de l’organisation des expositions, pour rassembler avec la fougue de la jeunesse plasticiens, danseurs, comédiens, photographes en vue d’une exposition -spectacle sur « la Marionnette » ; elle a prévu plusieurs événements où elle met en scène ce qui a les apparences de la vie sans être vivant et sur les manipulations qui donnent vie à ce qui n’est pas humain.
  • En juin la galerie s’ouvre aux étudiant-e-s du cours de Marie Preston, artiste et professeur d’arts plastiques, spécialiste de la co-création, de la création avec des personnes qui a priori ne sont pas des artistes. Ils ont conçu avec elle une exposition sur la nature dans la ville : leur travail vise à repérer et instruire des « zones sensibles », des lieux d’exercice de l’attention conjointe et de la perception la plus concentrée où peuvent surgir des connaissances, des histoires transmises, des légendes. A quoi est on sensible dans une ville, qu’est-ce qu’on peut partager en co-opérant ? les étudiants-artistes comptent bien mettre en place des œuvres qui sont autant de dispositifs pour regarder la ville ensemble et au plus près.

 

  • En mai 2021 : « Ecriture sauvage», photographies de Sylvie Pohin, sculptures de Gad

Sylvie Pohin poursuit en vidéaste et photographe son enquête sur l’altérité de la nature, celle qui échappe définitivement à notre emprise, la nature indocile qui peuple nos paysages et notre imaginaire, notre part sauvage. Ses arbres, comme les bois dans les sculptures de Gad, se livrent à notre regard en esquisses surprenantes et mouvements incompréhensibles, et pourtant si proches de nous, si familiers…

  • Juin 2021, à HCE Galerie, « peintures noires » de Gastineau Massamba (Congo Brazzaville)

Exposition consacrée aux peintures récentes de l’artiste congolais. Elle s’inscrit dans un processus de circulation entre le 6b, le Musée Paul Eluard et HCE Galerie, et prend un sens explicite dans le climat de célébration de l’Afrique en France, puisque l’artiste assure un pont entre le noir de sa culture Kongo et le noir du Caravage.

C’est une peinture- manifeste qui revendique le noir, sa puissance de métamorphose et d’invention, qui le pousse jusqu’à son point d’incandescence. C’est une couleur de peau et une perspective ouverte sur le vivant, une refonte du code noir et blanc, une façon de s’arrimer au monde, de déployer un espace indemne des blessures et violences subies, une révélation de la beauté, suffocante à force d’aborder les laideurs du monde.

 

  • Juillet « Homme Univers », au 6b, en liaison avec les célébrations de Africa 2021 au Musée Paul Eluard et dans la ville de St Denis : treize artistes africains, internationalement reconnus, à la portée de tous, dans la transcendance de leur art, réunis sous une formule universaliste de Césaire qui fait de notre rapport à la nature une école de vie, la racine de la morale commune à toute l’humanité : « En nous l’homme de tous les temps. En nous tous les hommes. En nous, l’animal, le végétal, le minéral. L’homme n’est pas seulement homme. Il est univers…»

Du 3 au 17 juillet : visites guidées de l’exposition pour tous les publics. Des événements et des rencontres sont prévus au 6b et dans toute la ville.

 

Ces expositions sont conçues en liaison avec le collectif d’artistes de HCE Galerie sans perdre de vue les horizons ouverts par les jeux olympiques et paralympiques de 2024 ou le projet « capitale de la culture », les perspectives de la nature en ville, de l’art dans la ville ou d’une ville plus inclusive.

L’art est amené à jouer un grand rôle dans l’éducation de la sensibilité à la ville : pas de ville propre et sécurisante sans une attention partagée ; nos projets nature ont pour objectif d’attirer l’attention sur les plantes et les murs de la ville, d’y faire attention, de créer des lieux sensibles. Les expositions amorcent cette attitude.

L’art est aussi un moyen de révélation de la ville : les deux expositions dans le cadre d’Africa 2020 mettent l’accent sur un mouvement vers l’universel à l’œuvre dans la diversité culturelle de la ville et offrent un miroir dans lequel au-delà de toute appartenance culturelle, nous pouvons tous nous reconnaître.

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