EXPOSITION jeudi 13 octobre au jeudi 10 novembre.
Vernissage le vendredi 14 octobre à 19h .
Imachinations La Mairie de Villetaneuse et HCE Galerie vous accueillent à l’hôtel de ville de Villetaneuse pour une exposition d’art contemporain
Nous vivons au sein d’un monde de plus en plus dense de machines, appareils, instruments, moteurs et outils. ils appartiennent tellement à notre environnement que nous en avons oublié la fonction et le sens : la ruse, l’ingéniosité d’ « engins » susceptibles de prolonger, de multiplier et d’amplifier indéfiniment l’action de l’homme et ses organes sensibles, de lui révéler ainsi des aspects inconnus de la réalité.
Les artistes ont bien compris que les machines nous emportent au-delà de notre perception, qu’elles donnent des atouts à l’art pour faire apparaître de l’invisible dans le visible ; Ils portent un regard émerveillé sur ces images nouvelles et poétiques qui peuvent rivaliser avec celles produites par la main de l’homme.
Les machines ont leur imagination, des « imachinations », des images poétiques. Elles s’émancipent des limites de notre perception, interrogent l’espace et les phénomènes qui nous échappent, des vibrations, des résonances, des affinités que l’artiste capte et adresse à notre sensibilité.Elles saisissent la « plasticité » des éléments, c’est-à-dire la coexistence des émotions qui mettent la matière en mouvement, l’ébranlent, l’affectent, la font trembler, la touchent dans l’espace mystérieux où « ça » a lieu.
Pour le vernissage du 14 octobre il y aura une performance de Julien Rodriguez,
“18’55”, une création sonore de Nicolas Losson et José Navas,
et une apparition de Marie Schruoffeneger en “Acrobate Aveugle”, dans un costume dessiné par Christophe Loyer
Le Mercredi 9 novembre à 17h, soirée jeux et café philo
autour de l’univers du plasticien Christophe Loyer
le jeu qu’il présente, “étredir” est fondé sur le fil continu qui relie tous les mots de notre langue et sur la vie amoureuse des mots
Le café philo portera sur les thèmes de l’exposition, la relation du visible et de l’invisible, la création dans la vie de chacun.Tout cela sera convivial, avec boissons et trompe-la -faim
Catalogue de l’exposition
.« Imachinations ! »
Nous vivons au sein d’un monde de plus en plus dense de machines, appareils, instruments, moteurs et outils. ils appartiennent tellement à notre environnement que nous en avons oublié la fonction et le sens : la ruse, l’ingéniosité d’ « engins » susceptibles de prolonger, de multiplier et d’amplifier indéfiniment l’action de l’homme et ses organes sensibles, de lui révéler ainsi des aspects inconnus de la réalité.
Les artistes ont bien compris que les machines nous emportent au-delà de notre perception, qu’elles donnent des atouts à l’art pour faire apparaître de l’invisible dans le visible ; Ils portent un regard émerveillé sur ces images nouvelles et poétiques qui peuvent rivaliser avec celles produites par la main de l’homme.
Ainsi en est- il du téléphone : une invention technique extraordinaire, un moyen de communiquer à distance, un appareil devenu tellement ordinaire et banal qu’il en perd toute magie. Quand l’écrivain Marcel Proust évoque le téléphone dans « La recherche du temps perdu », c’est bien autre chose qui devient sensible : le mystère de la voie appelée, si lointaine et si proche qu’elle laisse entendre des inflexions particulières et touchantes, qu’elle semble venir de l’au-delà, de l’éternité de la personne appelée. Quand Ernest Pignon Ernest et James Turell feront leurs installations de cabines téléphoniques, ce sera aussi pour renouveler l’expérience d’ « invoquer les esprits », de rendre sensible la présence du lointain dans la voix appelée : être bien conscient de ce que l’on fait dans « l’appel ».
Découverte elle aussi au XIXème siècle, la photographie reproduit la réalité et en révèle des aspects insoupçonnés : le monde des objets et le monde humain, le portrait sont au sens propre du terme « feuilletés en minces pellicules multiples ». Une photo est ainsi « une petite peau », une pellicule, figée ou fixée dans une multiplicité indéfinie, révélatrice de ce qui nous échappe.
Les machines ont leur imagination, des « imachinations », des images poétiques. Elles s’émancipent des limites de notre perception, interrogent l’espace et les phénomènes qui nous échappent, des vibrations, des résonnances, des affinités que l’artiste capte et adresse à notre sensibilité. Mieux que la main humaine, elles saisissent la « plasticité » des éléments, c’est-à-dire la coexistence des émotions qui mettent la matière en mouvement, l’ébranlent, l’affectent, la font trembler, la touchent dans l’espace mystérieux où « ça » a lieu.
Sept artistes installent leurs œuvres et machines à la mairie de Villetaneuse, y ouvrent l’espace où le mystère a lieu, imprègnent son volume du nuage de ces Imachinations dans l’attente qu’il se propage dans la ville.
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